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Probiotiques et santé vaginale : un rôle crucial

Article scientifique

Un microbiote vaginal sain, principalement dominé par Lactobacillus crispatus, joue un rôle crucial dans la prévention des infections urogénitales, le maintien d’une grossesse à terme et le développement du système immunitaire de l'enfant. Ces bactéries productrices d'acide lactique créent un environnement acide stable qui contrecarre la colonisation pathogène et offre une protection immunologique. 

Implications cliniques de la dysbiose vaginale 

  • L'absence de lactobacilles dans la flore vaginale est corrélée à une sensibilité accrue aux affections suivantes : 
    • Vaginose bactérienne. 
    • Infections urinaires (IU) : Jusqu'à 90 % des IU chez les femmes sont causées par Escherichia coli, souvent en raison d'une perturbation de la flore vaginale. 
    • Infections récurrentes après un traitement antibiotique : Les antibiotiques perturbent également les lactobacilles protecteurs, ce qui favorise les récidives. 
  • Pendant la grossesse : 
    • Les infections vaginales sont un facteur de risque de naissance prématurée, souvent due à des infections ascendantes entraînant une inflammation des membranes fœtales. 
    • Les femmes enceintes présentant une présence dominante de L. crispatus ont un risque plus faible de rupture prématurée des membranes et de naissance prématurée. 

Rôle des probiotiques 

  • Les probiotiques administrés par voie orale, spécifiquement enrichis en L. crispatus, sont sûrs pendant la grossesse et peuvent restaurer et stabiliser le microbiote vaginal. 
  • L'utilisation clinique des probiotiques peut contribuer à : 
    • La prévention des IU récurrentes. 
    • Le maintien d'une eubiose vaginale pendant la grossesse. 
    • Une incidence réduite des infections vaginales, des naissances prématurées et des complications néonatales. 
    • Une colonisation favorable du nouveau-né lors d'un accouchement par voie vaginale. 

Interventions complémentaires 

  • Les canneberges (PACs) et le D-mannose bloquent l'adhésion d'E. coli à l'urothélium et constituent une approche non antibiotique précieuse pour les IU récurrentes. 
  • La combinaison de ces agents avec des probiotiques semble être la plus efficace pour réduire les récidives sans charge antimicrobienne. 

Ces données soulignent l'importance croissante des stratégies non antibiotiques, basées sur le microbiote, pour promouvoir la santé urogénitale féminine et améliorer le déroulement de la grossesse.