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Le paradoxe de la prostate : Comprendre l'HBP, le cancer de la prostate et la régulation hormonale

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Cette newsletter offre une vue d'ensemble claire des mécanismes hormonaux sous-jacents à l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) et au cancer de la prostate. Elle met également en lumière de nouvelles perspectives sur le rôle des récepteurs aux œstrogènes dans leur prévention et leur traitement. 

paradox prostaat

Points clés de cette newsletter :

1. L'HPB et le cancer de la prostate partagent un environnement hormonal mais diffèrent par leur localisation et leur pathogenèse.

  • L'HBP se développe principalement dans la zone de transition de la prostate.
  • En revanche, le cancer de la prostate prend naissance majoritairement dans la zone périphérique.
  • La cause exacte de cette prédilection zone-spécifique reste inconnue, mais des différences locales dans l'interaction stromale-épithéliale, ainsi que dans l'expression des récepteurs et des enzymes, pourraient jouer un rôle. 

2. Les récepteurs aux œstrogènes sont déterminants dans le développement de la maladie.

  • L'activation du récepteur aux œstrogènes β (ER-β) est protectrice contre l'HBP et le cancer de la prostate.
  • En revanche, l'activation du récepteur aux œstrogènes α (ER-α) est pro-inflammatoire et contribue à la progression du cancer de la prostate.
  • Une activation chronique de l'ER-α peut créer un cercle vicieux via la stimulation de l'aromatase, entraînant une activation accrue de l'ER-α et la progression de la maladie. 

3. La modulation hormonale comme objectif thérapeutique.

  • Les lignanes et les phyto-œstrogènes (par exemple, le 7-hydroxymatairésinol) modulent l'activité de l'ER-β et montrent des effets anticancérigènes dans des modèles expérimentaux.
  • Des dérivés androgéniques comme le 3β-adion activent l'ER-β et inhibent la migration des cellules cancéreuses de la prostate. 

4. Les interventions pharmacologiques ne sont pas sans paradoxe.

  • Certains médicaments, comme le finastéride, réduisent l'incidence du cancer de la prostate de bas grade, mais peuvent augmenter le risque de tumeurs de haut grade.
  • La thérapie de privation androgénique (TDA) pour le cancer de la prostate localisé ne montre pas de bénéfice clair en termes de survie et peut être associée à des effets secondaires. 

 

Conclusion

La pathogenèse de l'HBP et du cancer de la prostate est fortement influencée par l'équilibre entre l'activation des récepteurs ER-α et ER-β au sein de la prostate. Une stratégie thérapeutique axée sur l'activation sélective de l'ER-β et l'inhibition de l'ER-α offre une perspective prometteuse pour la prévention et le traitement. À cette fin, il est possible d'utiliser des phytonutriments, des lignanes et d'autres substances naturelles dont les propriétés immunomodulatrices et hormonales ont été démontrées. Cela nécessite une approche intégrale combinant nutrition, mode de vie et pharmacothérapie, dans le but d'atteindre un équilibre hormonal optimal.