SOPK : origine et prise en charge
Article scientifique
1. Syndrome ovarien selon des critères spécifiques
Le SOPK est l'acronyme de syndrome des ovaires polykystiques. Le diagnostic est posé lorsque l'on observe au moins deux des trois critères suivants :
- Hyperandrogénie (taux de testostérone trop élevé, se manifestant par une pilosité excessive de type masculin)
- Cycles irréguliers (moins de deux cycles menstruels sur une période de 3 mois)
- 12 follicules immatures ou plus détectés par échographie sur les ovaires
Pour confirmer le diagnostic, le rapport LH/FSH (hormone lutéinisante/hormone folliculo-stimulante) peut être examiné dans le sang, ou le degré de résistance à l'insuline peut être évalué par la mesure de l'hémoglobine glyquée (HbA1c).
2. L'insulinorésistance comme cause potentielle
Bien que des taux élevés de testostérone soient souvent considérés comme caractéristiques chez les femmes atteintes du SOPK, de plus en plus de recherches suggèrent que l'insulinorésistance pourrait en être la cause sous-jacente. En effet, en cas d'insulinorésistance, une hyperinsulinémie se développe dans l'organisme, le pancréas produisant alors un excès d'insuline pour compenser la diminution de la sensibilité à l'insuline au niveau du foie et des muscles.
Les recherches ont montré que, contrairement au foie et aux muscles, les ovaires conservent leur sensibilité normale à l'insuline. Par conséquent, l'hyperinsulinémie existante entraîne une stimulation excessive du tissu ovarien, ce qui se traduit par une production excessive de testostérone.
Cette sensibilité tissulaire spécifique à l'insuline peut s'expliquer au niveau moléculaire, par une distinction entre l'activité insulinique « métabolique » et « mitogène ». La résistance à l'insuline concerne principalement la branche métabolique (active dans le foie et les muscles), qui dépend fortement de la PI3K (phosphatidylinositol-3-kinase).
3. Plan de traitement : optimiser la sensibilité métabolique à l'insuline
Pour corriger le déséquilibre de la signalisation insulinique, il est nécessaire d'agir sur la sensibilité à l'insuline de la « branche métabolique ». Les inositols sont particulièrement intéressants à cet égard. Outre le myo-inositol bien connu, le d-chiro-inositol semble particulièrement prometteur pour réduire la résistance métabolique à l'insuline.
D'autres substances reconnues pour améliorer la sensibilité à l'insuline incluent la berbérine, l'acide alpha-lipoïque et le chrome (picolinate). Enfin, il est également utile de compléter avec un bon complexe antioxydant (contenant par exemple de la N‑acétylcystéine (NAC), de la quercétine, du CoQ10, du zinc et de la SOD) et des vitamines B actives.
La recherche scientifique sur ces substances implique invariablement une durée de traitement d'au moins 6 mois pour détecter une amélioration significative des symptômes.
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